Les 3 méga malaises de l’anniversaire facebook

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Un humain qui vient de poster l’annonce de son anniversaire sur Facebook

The Web as I envisaged it, we have not seen it yet.

The future is still so much bigger than the past.

Tim Berners-Lee

Je me retrouve ici à t’écrire car je veux fêter mon anniversaire le 27 juin à la maison. Bien sûr, tu y es invité.e, amène qui tu veux, ne viens pas les mains vides !

Ceci étant dit, le malaise de publier cette information sur Facebook dépasse l’utilité que j’en retirerais. Une flopée d’aspects me mettent mal à l’aise rien qu’à l’idée, et j’ai eu envie d’en lister ici les principaux pour ouvrir le débat sur ce malaise.

Malaise n°1 : D’où tu me limites ?!

Comme tout hyper actif qui se respecte, je garde le contact avec des centaines de personnes, la plupart de manière plus que ponctuelle : un contact par an maximum, souvent moins.

Si je me motive à organiser mon anniversaire, c’est pour avoir une chance de croiser ces personnes dont l’existance m’est chère, mais que je ne prends que trop rarement le temps de voir et de contacter. Pourquoi j’accepterais que tu me limites à 500 contacts et à parser ma liste de contacts comme un gogole pour savoir qui inviter. Si je suis en lien avec mes amis Facebook, c’est bien pour leur faire savoir que le 27 juin, ils sont les bienvenus à la casa !

Ne me limite pas mec, tu me ralentis. Va jouer à mettre des compteurs ailleurs, laisse moi inviter mes amis et mes proches !! Merci 🙂

MALAISE N°2 : Ne me fais pas dépendre de ton algo stp…

Tu me fais donc perdre un temps de malade à devoir cherry pick mes contacts pour conclure qui sont les “bons invités”. Pour les autres, il faut que je prie pour que tu pousses l’événement dans leur fil d’actu, et qu’ils soient tombés addicts du scroll infini pour qu’ils aient l’info.

Tu me rends dépendant de tes algorithmes opaques. Tu es censé me connecter avec mon cercle proche et moins proche, mais tu en prends le contrôle sans que je ne puisse choisir. Tu es supra frustrant mec… Lâche moi le lien social là, tu m’oppresses ! Laisse-nous choisir qui quoi comment et retire-toi du chemin, tu gêne juste là, t’es complètement contre productif.

MALAISE N°3 : data science toi-même !

Mon projet, c’est de fêter mon anniv’, pas d’alimenter ton algo d’addiction au click, et encore moins d’y soumettre tout mon cercle proche pour tenter de leur vendre un n-ième truc dont ils n’ont pas besoin. Ça me fait le même effet que lorsque la musique se coupe subitement pour que ZupperMarché me raconte dans une pub pour gros boeuf que les kiwis origine France sont à -30% en excusivité ces prochaines 24 heures : lâche-moi la data quoi !!

Laisse-moi annoncer mon anniversaire auprès de mes proches sans essayer de me faire cliquer ni de m’extirper LA donnée supplémentaire. On a compris que t’étais en monopole, on a compris que tu avais une armée de data scientists et d’UX designers, moi je veux juste fêter mon anniversaire et en avertir mes proches en fait, pas alimenter toute l’industrie publicitaire.

Conclusion

Ben… j’arrête, c’est terminé Facebook ! Le 27 juin, ce sera à la maison sans l’avoir annoncé à la machine à pub mondiale ni s’être soumis à des règles algorithmiques qui briment mon épanouissement social, et c’est déjà une petite victoire personnelle.

Prochain chantier, c’est de prendre encore quelques pas de recule et de penser un web qui fonctionne mieux. C’est le projet d’une vie, et nous sommes dessus mais ça… c’est pour un autre post !

PS : Le 27 juin, viens fêter ça avec nous ! 😘
Ça se passe à partir de 18h au 17 avenue Corentin Cariou 75019 Paris
06 51 71 08 21 si besoin d’aide pour passer la porte.

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Alexandre Bourlier

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