Happy Dev est un réseau d’indépendants d’abord français, mais plus seulement 😉 Au-delà des cellules régionales, de nombreux nomades se trouvent parmi “nos rangs”, mais aussi de futur.e.s nomades qui ne le savent pas encore. Je te partage donc 5 erreurs à ne pas commettre si tu parts à l’étranger pour être nomade.
Partir sans vérifier la couverture en wifi du pays/de la ville
Cette erreur te paraît stupide ? Et pourtant elle est facile à faire. Quand on est nomade, on se laisse vite emporter par nos intuitions, nos idées et nos rêves. Si bien qu’on en oublie parfois l’essentiel : le nomadisme ce n’est pas des vacances. Il faut donc s’assurer que l’accès à internet est facile et que la connexion est suffisante pour ton activité dans le lieu de destination. Ça vaut autant pour le pays, que le logement en lui-même.
L’astuce c’est de bien se renseigner en amont quand on prépare son voyage. De demander à des proches, sur des forums. Tu peux aussi consulter nomadlist.com, qui distribue des notes de « nomadfriendism » aux villes à travers le monde. En un coup d’oeil, le site te permettra d’avoir une idée de la facilité d’accès au wifi public, le coût moyen de la vie, la qualité de l’air, le climat, etc…
Ne pas penser aux vaccins
En bon.ne français.e, et même plus largement européen.ne, nous avons tendance à oublier que nous ne sommes pas protégé.e.s contre tout. Si en principe, on est vacciné.e depuis l’enfance contre de nombreuses maladies, il n’empêche que les critères ne sont pas les mêmes partout. Tout simplement car certaines maladies n’existent pas en Europe/Amérique du Nord, mais font leur apparition dans les contrées plus chaudes, et/ou humides.
Il y a bien sûr les classiques, véhiculés par les moustiques, comme la fièvre jaune par exemple. Mais il existe aussi les maladies qu’on a oubliées et pour lesquelles nous ne sommes plus vacciné.e.s mais qui existent toujours, comme la rage.
Je te conseille donc de te renseigner avant de partir pour connaître les maladies existantes dans ton pays de destination. Prends le temps de faire quelques recherches sur les risques et sur les obligations pour t’éviter de mauvaises surprises. Par exemple en Colombie, le vaccin contre la fièvre jaune n’est pas obligatoire pour rentrer dans le pays. En revanche, il devient obligatoire si tu veux faire une virée en Amazonas (oui dans la forêt), et il est fortement conseillé si tu te rends sur la côte où les moustiques sont nombreux. Même si un vaccin n’est pas obligatoire, le risque de contamination et les conséquences de la maladie sont parfois une bonne motivation pour le faire malgré tout. Si tu as des doutes tu peux aussi prendre rendez-vous avec ton médecin, qui pourra te renseigner.
Et si vraiment j’oublie comment je fais ?
Si tu es tête en l’air comme moi et que tu pars sans vraiment réfléchir, tu as toujours la possibilité de te renseigner sur place. Tu trouveras sans difficulté un centre hospitalier ou un centre Croix-rouge qui pourra te vacciner. Tu devras payer le vaccin mais c’est un moindre mal.
Ne pas s’inscrire sur Le fil d’Ariane
Le fil d’Ariane c’est quoi ? C’est un service proposé par le ministère des affaires étrangères pour ressencer les français à l’étranger, et pouvoir leur porter assistance en cas de souci (conflit, catastrophe naturelle, pandémie).
Il suffit donc de se rendre sur le site (https://pastel.diplomatie.gouv.fr/fildariane/dyn/public/login.html) et de suivre les quelques étapes pour s’inscrire. Grâce à cela, le gouvernement et surtout l’ambassade française pourra te contacter, et contacter tes proches en cas de problème dans ta destination. Tu recevras alors des consignes pour te garder en sécurité ou être rapatrié.e.
Je sais qu’on aime rarement penser au pire lorsqu’on part mais les choses peuvent rapidement évoluer. La crise du coronavirus en est un « bel » exemple.
Partir au commencement d’une pandémie
Et c’est une magnifique transition pour te dire de te méfier des virus. Parce qu’aussi petits qu’ils soient, ils se propagent très vite.
Evidemment, ce conseil dépend de ton activité, de tes obligations, notamment vis-à-vis de ton pays d’« appartenance ». Si à priori, ton activité ne souffrira pas dans le cas où tu resterais plus longtemps que prévu à l’étranger, ce conseil te touchera peut-être moins. Mais si tu as des obligations dans ton pays d’origines, des clients à rencontrer à ton retour, des tâches que personnes d’autres que toi ne peut faire, alors je te conseille d’y réfléchir. Ça ne fait jamais plaisir d’annuler ou de reporter un projet, mais si ça peut te permettre de sécuriser ton activité ou ton épargne, il y a de quoi réfléchir.
Aussi reste attentif.ve aux signes et à l’actualité. Si tu as des doutes, n’hésite pas à décaler un peu ton départ, pour voir comment évolue la situation. Il vaut parfois mieux se rassurer que de rester coincer quelque part.
Ce conseil vaut aussi pour ta santé. Comment est le système de santé dans ton pays de destination ? Il est parfois mieux d’éviter de tomber malade à l’étranger, pour diverses raisons. Aussi, si tu dois attraper un truc inévitable, mieux vaut l’attraper là où tu es sûr.e d’être bien soigné.e.
Partir sans suffisamment de projets/clients « en stock »
Encore un conseil qui paraît un peu niais, mais assure-toi d’avoir suffisamment de travail avant de partir.
Certes tu pourras toujours trouver de nouveaux projets en court de route, mais c’est bon de partir avec un minimum viable en poche pour se rassurer et aussi garantir la poursuite de ton voyage.
Il est parfois plus difficile de trouver de nouveaux clients à l’étranger car les contacts peuvent être limités par le décalage horaire, les moyens de communication (tout le monde n’a pas Whatsapp) ou encore le fait de ne pas pouvoir se rencontrer physiquement. Ce bloquage tend à se raréfier dans le numérique mais en général, en France en tout cas, le réseautage physique est l’un des modes de recrutement préféré des clients.
J’espère que ces conseils t’aideront à organiser ton voyage au mieux. Il ne s’agit que de quelques conseils au milieu de la myriade de choses auxquelles tu devras penser pour partir, mais ils sont importants et pourtant souvent oubliés. Quoi que tu décides, sache que l’aventure du nomadisme est merveilleuse et si l’idée te tente et que tu en as l’opportunité, lance-toi. Le nomadisme te permettra de découvrir le monde de tes propres yeux et ainsi de te forger ton propre avis et ta propre culture. Il t’apprendra aussi beaucoup sur toi-même et sur les relations humaines. Et tu rentreras avec plein de souvenirs et de nouvelles idées en tête.